Nicholas Bellefleur










SOLO
coworker
feeling utopia
fauna
404: mother not found



CREATION
sacred disaster
raverie
la nuit nous appartient
a safe(r) space
le silence de nos corps



CLASSE

lfdtclass
praxis
mission danse
holy sweat



COLLABORATION

andrea pena & artists
lo fi dance theory
animals of distinction
dave st-pierre
le fils d’adrien danse




Nicholas Bellefleur (they/iel) is an interdisciplinary artist, somatic facilitator, and educator based in Tio’tia:ke / Montreal. They create spaces of presence and transformation where dance, technology, play, and critical thought collide.

Rooted in a queer and neurodivergent perspective, their practice moves fluidly between performance-making, improvisation, embodied research, and alternative pedagogies. Whether through posthuman performance works or consciousness-oriented workshops, Nicholas explores how to unlearn conditioning, reawaken intuition, and cultivate embodied, situated, and sensitive forms of being.

Their artistic and pedagogical proposals — performative, relational, or contemplative — emerge from deep listening to the body, altered states of perception, and the poetic power of glitch, ritual, and chaos. Each becomes an invitation to slow down, feel differently, and dream collectively.

Nicholas celebrates aliveness through punk and ecological ballets, happenings, workshop-performances, one-on-one coaching, and choreographic anthologies. Whether in a studio, a field, a theatre, a bunker, or a dream, they seek ways to unlearn, to feel differently, and to craft gestures that heal.

With a diploma from l’École supérieure de ballet du Québec, alongside rigorous training in contemporary dance, improvisation techniques, classical voice, and theatre, Nicholas continues to evolve through the aesthetics and praxis of their collaborators.


Recently, they have embodied the athletic and conceptual works of Dana Gingras / Animals of Distinction (2023) and Andrea Peña & Artists (2021–23), the brutally poetic physicality of Virginie Brunelle (2021–22), the provocative ideas and practices of Dave St-Pierre (2021), the care-centered work of Harold Rhéaume (2019–21), and the neopup choreographies of LFDT (2022–24), where they act as associate director and facilitate LFDT classes open to bodies of all abilities.
Nicholas Bellefleur (iel) est un·e artiste interdisciplinaire, facilitateur·ice et pédagogue somatique basé·e à Tio’tia:ke / Montréal. Iel fabrique des espaces de présence et de transformation où la danse, la technologie, le jeu et la pensée critique se chevauchent, se bousculent et collaborent.

Ancré·e dans une perspective queer et neurodivergente, son approche traverse la création scénique, les pratiques improvisées, la recherche incarnée et les pédagogies alternatives. Que ce soit à travers des performances post-humanistes, des ateliers sur la conscience ou des laboratoires collaboratifs comme ceux de proto, Nicholas travaille à désapprendre les automatismes, à raviver l’intuition et à cultiver des formes de savoirs sensibles, situés, et vivants.

Ses œuvres et propositions – performatives, pédagogiques ou relationnelles – prennent racine dans l’écoute des corps, l’altération des états de perception et la puissance poétique du glitch, du rituel et du chaos. Elles deviennent des invitations à ralentir, à ressentir autrement, à rêver collectivement.

Nicholas célèbre le vivant à travers des ballets punk et écologiques, des happenings, des ateliers-performances, des coachings, des anthologies chorégraphiques. Que ce soit dans un studio, un champ, un théâtre, un bunker ou un rêve, iel cherche des manières de désapprendre, de ressentir autrement, et de créer des gestes qui soignent.

D’une certification de l’École supérieure de ballet du Québec, juxtaposé à des entraînements rigoureux en danse contemporaine, en techniques d’improvisation, en chant classique et en théâtre, Nicholas continue d’évoluer notamment grâce à l’esthétique et la praxis de ses collaborateur·rices. 







(fr) Meat Factory: et pourquoi on a besoin de plus de lieux qui s’en crissent.


Meat Factory est un espace de performance brute qui suinte des impulsions tordues et urgentes du duo collectif Primary Witness d'Evelynn Yan et Hannah Grove.


On a besoin de plus d’espaces qui s’en crissent.

Pas parce que rien n’a d’importance — mais parce que tout en a, trop, tout le temps. Parce que les arts se noient dans la quête d’approbation, la perfection, la curation, le formatage. Parce que pour créer quelque chose de vrai, il faut d’abord arrêter de performer la désirabilité.


On a besoin d’espaces où les choses peuvent pourrir. Où rien ne se recouvre de langage de subvention ou de vernis professionnel. Où la sueur touche le sol avant que la bio soit écrite. Où quelqu’un pleure au milieu d’un show et quelqu’un d’autre mange des chips en justaucorps — et personne ne cherche à réparer ça.  
Où on pratique le fait d’être avec le bordel — avec le chaos, avec les autres, avec ce qui ne se résout pas dans un cycle de financement.

Meat Factory est un de ces espaces.  
Il s’en crisse — mais avec tendresse, rigueur, et nécessité. Y s’en crisse de ton CV. Y s’en crisse des délais institutionnels. Y s’en crisse de l’art qui ne saigne pas.


Mais il prend soin — avec une intensité féroce. Il prend soin de ce qu’on ne voit pas. De la présence. Des corps.  De ce qui est informe, presque là, encore en train de devenir.  


Ce n’est pas un espace contre les institutions — c’est juste un espace qui n’attend pas leur regard. Il est déjà en train de faire le travail. Il est déjà en train de tisser des liens — pas des carrières.

Meat Factory, c’est ce qui arrive quand tu arrêtes d’appliquer, et que tu te présentes. Quand Maman ne répond plus au téléphone, alors tu te maternes toi-même — par le mouvement, le déguisement, le bruit, le rituel.

On a besoin de plus d’espaces comme ça.  
Des espaces bruts, en sueur, parfois inconfortables, magnifiquement non stratégiques.  

Des espaces qui prennent l’art assez au sérieux pour ne pas le désinfecter.  
Des espaces qui traitent l’expérimentation comme un animal sacré —  
sauvage, semi-domestiqué, un peu dangereux.

Alors non, on n’essaie pas d’être cute.  
On ne construit pas nos brands. On les composte.


On a besoin de plus d’espaces qui s’en crissent —  
parce qu’il y a toute une génération d’artistes  
pleine à craquer d’idées, de sentiments,  
et qui manque cruellement d’endroits où les exprimer sans pudeur, où être vrai·e·s.

Arrêtons d’attendre.
Créons.

Pour l'exploration.
Pour l'ignorance.

Pour faire confiance à nos impulsions 
Et les suivre.

Et expérimentons. Expérimentons. Expérimentons.





(en) Meat Factory: and why we need more spaces that don’t give a fuck.



Meat Factory is a space for raw performance that oozes from the twisted and urgent impulses of Evelynn Yan & Hannah Grove’s duo collective Primary Witness.


We need more spaces that don’t give a fuck.


Not because nothing matters — but because everything does, too much, all the time. Because the arts are drowning in approval-seeking, perfection, curation, and formatting. Because to make anything real, we first have to stop performing palatability.

We need spaces where things can rot, where nothing gets wrapped in grant-speak or professional gloss. Where the sweat hits the floor before the bio is written. Where someone sobs mid-score and someone else eats chips in a leotard and no one tries to fix it. Where we practice being with the trouble — with the mess, with each other, with what can’t be resolved in a funding cycle.


Meat Factory is one of those spaces.
It doesn’t give a fuck — in the most tender, rigorous, necessary way. It doesn’t give a fuck about your resumé. It doesn’t give a fuck about institutional timelines. It doesn’t give a fuck about art that can’t bleed.



But it does care — like ferociously. It cares about the immaterial stuff.
About presence. About bodies. About the unformed, the almost, the still-becoming. Raw experience.


It’s not anti-institution — it’s just not waiting around to be seen by it.
It’s already doing the thing.
It’s already making kin, not career.

Meat Factory is what happens when you stop applying and start showing up.
When Mommy’s not answering your calls, so you mother yourself with movement, noise, and ritual.

We need more of this.
More unpolished, sweaty, possibly uncomfortable, beautifully un-strategic spaces. Spaces that take art seriously enough to not sanitize it. Spaces that hold experimentation like a sacred animal — wild, half-domesticated, a little dangerous.

So no, we’re not being cute. We’re not building our brands. We’re composting them.



We need more spaces that don’t give a fuck —because there’s a whole generation of artists with too many ideas, too much feeling, and not enough places to be real.

Let’s stop waiting.
Let’s create. 

For the sake of exploration. 
For the sake of unknowing. 

To trust and ride our impulses.
And experiment. Experiment. Experiment. 

 




ç

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